Cela faisait longtemps que Vie Ordinaire n'y était allée.
Elle s'y est rendue avec une délicieuse connaissance conteuse. Deux conteuses ensemble, le trajet n'est plus que roupie de sansonnet. Déjà ?
Les voilà à Guidel, les "doigts dans le nez".Ah l'odeur de l'iode. Plaisir. Et surprise. Qui les accueille ? Un Bagad irlandais. Rien moins. Il y a du monde pour écouter des garçons, des filles et un géant, qui porte sur la poitrine un monstrueux tambour qui l'oblige à marcher, tel un crabe, de travers. Un "chef d'orchestre" qui manie un long bâton de bois et de fer, avec la maestria d'une majorette rompue à l'exercice. Quant aux jeunes musiciens, et moins jeunes, ils lèvent chacun, à bout de bras et en rythme, une sorte de pompon rouge d'un joyeux effet.
Il est l'heure d'être reçue, par un ami conteur, son épouse et ses elfes de petites filles. Un bonheur que de baigner dans l'imaginaire et la symbolique pratiqués par cette agréable famille.
Le lendemain, promenade en bord d'Océan. Il est plutôt agité. Vie Ordinaire découvre les alentours du joli port de Doëlan et son phare rouge et son phare vert qui lui rappellent un livre professionnel sur le thème des randonnées contée ainsi que le spectacle de l'une de ces randonnées. En son cours, conteur ou conteuse construise, d'une feuille, le pull marin du capitaine. N'est-ce pas Anne Le Merdy ? Vie Ordinaire avait bien ri en vous écoutant.
Vie Ordinaire n'a jamais trop longtemps côtoyé l'Océan. Ce qui explique son émerveillement. La moindre herbe, le moindre coquillage, pour ne pas dire, le moindre mouvement de l'eau. Et justement. Vie Ordinaire bloque son regard sur un rocher constitué de plusieurs aiguilles rocheuses. Elle prend la photo. La seconde qui suit une vague bouscule le rocher. Vie Ordinaire clique. Il ne reste plus qu'un extrait d'aiguille. Eclat de rire bien frappé !
L'après midi est studieux. Il s'agit de conter à quatre et par conséquent de penser "liens" entre les uns et les autres. Les propositions filent, s'acceptent ou pas, dans la bonne humeur. Il est temps de retrouver Lorient. Le lieu des contes. Son public, étendu comme à Rennes, dans des Transats. Une belle poignée d'au moins 200 oreilles attentives. Un plaisir. Bien que le lieu soit ouvert à tous les déplacements, et aurait pu manquer de sonorisation. Enfin tout rentre dans l'ordre. Et "Petit bonhomme petit vieux, viens t'en vite viens t'en voir marron qui veut devenir myrtille, le conte démarre maintenant" Et les contes filent avec bonheur. Si bien que "pour en finir avec tout le fatras des contes, petit bonhomme, petit vieux, viens t'en vite viens t'en voir marron qui veut devenir myrtille... ok tu sais le Breton mais le conte se termine maintenant" Au final, un très bon moment du côté de la scène, et d'après quelques commentaires, réciproquement côté transats.